Investir dans l’immobilier à l’île Maurice : la poule aux œufs d’or ?

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De 2011 à 2016, l’immobilier a drainé dans son sillage à lui seul quelques 48% d’investissements directs étrangers (IDE), soit Rs 40,78 milliards, selon les données de la Banque de Maurice. Rs 29,37 milliards ont été canalisés vers l’acquisition de résidences de luxe sous les projets IRS (Integrated Resort Scheme) et RES (Real Estate Scheme).

Si l’investissement rapporte autant, c’est parce l’île Maurice fait partie de la liste des pays les plus attractifs au niveau fiscal. En effet, la politique fiscale est avantageuse avec très peu d’imposition, des charges faibles et son accord de non double imposition signé avec plusieurs pays à travers le monde, ce qui attire les investisseurs étrangers.

Toutefois, si en 2015 la part de l’immobilier dans les investissements étrangers totalisait 87%, on relève qu’en 2016 ce chiffre devrait osciller autour de 71%, a annoncé le ministre des Finances, Pravind Jugnauth, à l’Assemblée nationale le 9 décembre dernier. Aujourd’hui, la question suivante se pose donc : est-ce que cette situation va perdurer ? Après tout, l’île Maurice est plus petite à comparer avec les autres pays, comme la Chine et l’Inde.

Pour sa part, Dan Maraye, ancien Gouverneur de la Banque centrale, considère qu’il faut faire preuve de vigilance pour s’assurer que le « secteur de l’immobilier ne se transforme en une passoire pour le blanchiment d’argent ». Il estime que « l’investissement direct étranger est d’habitude complémentaire à l’investissement local ».

Des amendements pour favoriser l’immobilier

En fait, l’investissement continuera vraisemblablement à attirer le plus gros montant de FDI (Foreign Direct Investment), puisque le Premier ministre Sir Anerood Jugnauth a proposé des amendements à la Non-Citizens (Property Restriction) Act qui ont été présentés en première lecture le 14 décembre dernier à l’Assemblée nationale.

Parmi les amendements, on retient qu’un non-résident pourra acheter des appartements dans des bâtiments ayant au moins deux étages, à condition qu’il obtienne les autorisations requises du Bureau du premier Ministre et du Board of Investment. Les étrangers ne se verront pas dans l’obligation de s’enregistrer au préalable en tant qu’investisseurs.

Cependant, les amendements sont flous et des questions restent en suspens :

  • Est-ce qu’il y aura une différence dans le prix d’un bien immobilier dans un même bloc proposé à un Mauricien et un étranger ?
  • Quelle sera la méthode pour calculer la taxe sur ces acquisitions ?

Il est donc important de clarifier la situation pour uniformiser les législations régissant l’acquisition de biens immobiliers.

Espérons que les amendements portent leurs fruits et que l’île Maurice se maintienne comme une plateforme de choix pour les investissements étrangers.
  
 
 
 
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