IRS, RES : l’immobilier de luxe retrouve de la vigueur selon lexpress.mu

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Ces entreprises avaient connu la crise. Mais c’est maintenant reparti pour le segment immobilier de grand standing. Promoteurs et agents immobiliers s’accordent à dire que depuis le début de l’année,l’immobilier de luxe a rebondi. Et si les marchés traditionnels comme la France, la Suisse et l’Afrique du Sud répondent toujours présents, les yeux des agences immobilières locales tendent à lorgner vers les nouveaux marchés porteurs : la Russie, la Chine et le Moyen-Orient.

Karen Angus, directrice commerciale d’EVACO, promoteur du projet Clos du Littoral, est d’avis que 2014 a bien démarré. Des 63 villas de grand standing de ce projet qui seront livrées en fin d’année, 90% ont déjà été vendues. « Ce sont des villas qui coûtent entre 450 000 et 1,3 million d’euros », précise Karen Angus. Cette reprise du marché depuis le début de l’année donne des ailes à l’entreprise qui se penche sur de nouveaux projets pour 2015.

Philippe de Beer de Park Lane Properties parle lui aussi d’un rebond depuis le début d’année. Il rappelle que le secteur immobilier haut de gamme s’est heurté à une conjoncture économique difficile et a été durement frappé par la crise internationale, même s’il continue de rassurer les investisseurs. « Le regain d’intérêt des acquéreurs en provenance des marchés classiques que sont la France, le Royaume-Uni, la Suisse et l’Afrique du Sud, entre autres, booste le marché », soutient-il.

Mais il s’agit aussi de convaincre des acquéreurs de nouveaux marchés porteurs, comme de riches russes, chinois ou moyen-orientaux, d’investir dans l’immobilier local. Philippe de Beer est catégorique : « C’est une autre paire de manches. »

Le Morne paradisiaque
Russes et Chinois, dit-il, jettent leur dévolu sur les grandes villes du globe : Paris, la Côte d’Azur, New York, Londres, entre autres. Alors, que peut-on offrir à Maurice à ces clients ? « S’il y a un coin paradisiaque qui plaît aux Russes dans l’île, c’est bel et bien la région du Morne », fait ressortir notre interlocuteur.

Paradoxalement, il n’y a aucun projet immobilier de luxe dans ce coin. Les promoteurs doivent-ils s’ajuster à cette demande ? Philippe de Beer prévient que ce ne sera pas l’unique critère pour les faire mordre à l’hameçon : « Ils ne sont pas si faciles à convaincre. »

D’ailleurs, pour ces clients russes, rien n’est fait au petit bonheur. Ces importants dirigeants d’entreprise âgés entre 35 et 45 ans s’entourent des meilleurs conseillers pour leurs placements immobiliers.

Il est habituel pour un agent commercial de voir le banquier, l’avocat et le notaire du client se déplacer pour évaluer le bien et participer à la vente, indique-t-on sur le site internet Russie Info. Celui-ci précise aussi que même à Paris, les acheteurs russes « recherchent quasiment tous des immeubles de très grand standing, de type haussmannien, avec de belles vues, du charme à la française ».

Qu’en est-il de la clientèle chinoise ? « On regarde de plus en plus les marchés de l’Est et d’Asie », confie Karen Angus, qui avance que le temps fera bien les choses. Elle estime que les grosses fortunes chinoises ne font que découvrir Maurice en tant que touristes, il faut leur laisser le temps de prendre goût à ce que peut offrir notre île pour mieux penser à long terme.

Philippe de Beer ajoute que les Chinois et les Moyen-orientaux restent difficiles à atteindre, comme les Russes. Ils rêvent eux aussi de dénicher de beaux placements dans les villes icônes. Et pour convaincre les Chinois, conclut-il, le problème de la langue est un énorme obstacle.

Source : lexpress.mu édition du 25 août 2014

Posté par
Dany Gowsee