LES terrains abandonnés un peu partout dans l’île ne font pas des heureux surtout depuis les récentes pluies torrentielles qui ont fait pousser les mauvaises herbes, Les collecti¬vités locales et le ministère de la Santé sont ainsi sur le qui-vive pour éviter la prolifèration de moustiques et de larves, Et leur tâche n’est pas simple surtout quand des propriétaires de terrains vagues sont introuvables.
« Ce sont les collectivités locales, les maires et les conseils de districts qui ont la responsabilité de trouverr des terrains en friche et de prévenir leurs propriétaires" explique le Dr Anil Deelchand, Regional Public Health Superintendent. Il explique que les services sanitaires sont géné¬ralement informés par la municipalité pour que des exercices de fumigation ou d’exter¬mination des larves soient entreprises. "Il y a un suivi fait au niveau du ministère de la Santé. Mais ce sont les collectivités locales qui sont chargées de recenser ces terrains", affirme t-il.
"J’ai moi-même fait une visite des lieux pour voir l’état de certains terrains de la capital", affirme pour sa part le lord-maire, Sheik Muktar Hossenbacus. Hier, il était à La Butte, pour voir des terrains considérés par ses man¬dants comme nocifs pour la santé. « C’est grave de voir des terrains aussi mal entretenus. J’ai demandé à mes inspecteurs de retrouver les propriétaires au plus vite pour que nous puissions agir."
Procédure à respecter
C’est bien là le problème. Une fois un terrain vague identifié, la collectivité ne peut rien faire sans la permission du propriétaire. « C’est la loi, on ne peut pas la contourner », confie le maire de Beau-Bassin-Rose-Hill, Daniel Emillien."Nous avons établi un programme avec notre responsable sanitaire afin que tout se passe pour le mieux. On répond aux doléances, mais dans certains cas on est obligé d’attendre."
Daniel Emillien confie que le recensement des terrains en friche est un processus constant mais il y a toute une procédure à respecter avant de pouvoir agir.
"Nous devons retrouver le propriétaire du terrain et lui servir une notice pour qu’il nettoie sa propriété."
Dans certains cas, les propriétaires ne sont pas joignables et l’affaire peut traîner."J’ai fixé un deadline de deux semaines pour que les propriétaires des terrains situés à La Butte soient retrouvés et qu’ils nettoient leurs terrains " soutient le lord-maire. En cas d’échec, il n’y a pas grand-chose à faire. "Eventuellement on peut nettoyer le terrain nous-mêmes et demander aux propriétaires de rembourser les frais encourus" explique Daniel Emillien.
Encore faut-il les retrouver. Sans la permission des propriétaires, les autorités ont les mains liées. Et la lutte contre la prolifération des moustiques reste bloquée. Une fois le feu vert donné, la fumigation ou l’extermination des larves peut se faire. Au cas contraire, les autorités doivent avoir recours à d’autres rnoyen."En attendant que les propriétaires soient retrouvés, j’ai demandé que les alentours des terrains soient traités », explique le lord-maire.
Source : L’Express du Mardi 19/01/2010
Propos de Vincent Potage
